INTERNET - Les scoops s'apprennent aujourd’hui par le biais des tweets et les manifestations s'organisent sur les réseaux sociaux. Au-delà des forums d'initiés et des opérations coup de poing menées sur le net, le Web 3.0 est-il au cœur des bouleversements de notre société?
«Ce n’est pas Facebook, ni Internet qui ont permis aux révolutions arabes de se faire, mais la capacité des gens à se rebeller!» C’est par ces mots que Gigi Ibrahim, journaliste et bloggeuse activiste égyptienne, a débuté son discours à la Global Conference des Ateliers de la Terre, qui vient de s'achever à Evian. Et pourtant en 2009, Mark Pfeifle, ancien conseiller américain en sécurité nationale, soumet dans un article du Christian Science Monitor, la candidature de Twitterau prix Nobel de la paix pour son rôle en Iran durant l’insurrection verte. Au plus fort des émeutes, «plus de 221.000 messages par heure étaient postés surTwitter en provenance d'Iran. Et en un jour, 3.000 vidéos étaient mises en ligne sur YouTube, et 2,2 millions de billets ajoutés sur des blogs.»
La proposition de l’ancien député américain à de quoi faire sourire la lauréate duprix Nobel de la paix 2003, l'Iranienne Chirin Ebadi. Elle soulève en revanche une question de société: les réseaux sociaux peuvent-ils changer la face du monde? Le débat fait rage à l’automne 2010 dans la presse américaine. Suite notamment à l’article de Malcom Gladwell publié dans le New Yorker, défendant l’idée selon laquelle les réseaux sociaux ne provoquent que de petits changements. Les vraies révolutions se déroulent selon l’auteur dans la rue et non pas derrière un écran d’ordinateur.
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